vendredi 21 octobre 2016

ITINERAIRE D’UN JEUNE ENTREPRENEUR ‘’TOGUE TEKI’’* une réalité bien sénégalaise’’

Des potentialités et des opportunités pour réussir, il en existe au Sénégal même si le taux de chômage est très élevé. Au moment où certains risquent leur vie pour atteindre l’Europe à la recherche d’une vie meilleure, d’autres préfèrent investir et créer des activités dans leur pays.

Mara Diouf, 28 ans, est de cette trempe de jeunes entrepreneurs qui, malgré les obstacles, réussissent à s’épanouir au pays par le biais de l’auto-emploi. Sur son lieu de travail, le jeune responsable d’un des tout premiers magasins multiservices en informatique du Sénégal se veut discret. S’il préfère taire le nom de son entreprise et celui de l’agence publique qui l’a soutenu, c’est pour éviter «les mauvaises langues et les envieux. » Des photopieuses en panne, des papiers jetés dans des poubelles, des cartouches d’imprimantes épuisées campent à l’entrée de la société de Mara Diouf.

Il se tient deboutdans son local, en face d’une imprimante qui lance des papiers en continu. Vêtu d’un pantalon kaki et d’une chemise noire, cet ancien candidat à l’émigration raconte son parcours le sourire aux lèvres. « En 2006 je voulais partir en Italie, comme beaucoup de Sénégalais à cette époque, mais ma famille m’a dissuadé. Commeje devaissubvenir aux besoins ma famille dont je suis le soutien, je me suislancé dans l’entreprenariat. J’airédigé un projet que j’ai déposé dans une structure d’accompagnement à Dakar. Celle-ci m’a financé à hauteur d’un million FCFA parce que mon idée était jugée rentable», raconte-t-il.

Avec ce prêt à rembourser, ses débuts sont difficiles car il lui faut en plus payer le loyer du local et acheter tout le matériel nécessaire. Pourtant, quatre mois d’activité plus tard,  l’année scolaire le début de l’année scolaire, les affaires ont vraiment commencé à marcher. « Je peux enregistrer un chiffre d’affaire de 25 000 FCFA par jour» se réjouit-il. Grâce à son succès, Mara conjugue maintenant au passé son désir de quitter le pays.

Nombreux sont les jeunes Sénégalais comme Mara Diouf qui ont bénéficié de financements  de projets  et de programmes, par l’intermédiaire des Organisations non gouvernementales (ONG) et de l’Etat. Le but de ces initiatives est de lutter contre le chômage, une des causes fondamentales de l’émigration. L’enjeu pour les autorités est désormais de pérenniser de tels dispositifs pour garantir la création durable d’activités économiques et d’emplois dans le pays.
Diène Ngom
« Rester et réussir »



MOHAMED ABDALLAH Ly CHERCHEUR SOCIO- LINGUISTE A L’IFAN « migrer est nécessaire à tout homme »

La mondialisation a diversifié et intensité les déplacements de population sur la planète à partir des années 80. Le chercheur Mohamed Abdallah Ly porte son regard de linguiste et de sociologue pour décrypter le phénomène. 

Vous soutenez que le désir d’émigration n’est pas seulement lié à des raisons économiques. Que voulez-vous dire par là et quelles sont les autres causes de départ ?
Nous approchons souvent cette question en nous limitant à des motivations économiques, géopolitiques ou étudiantes. Malheureusement, nous ne nous  questionnons  pas assez sur les autres désirs, de nature plus anthropologique. 
Je me suis intéressée au désir qui habite la personne et la pousse à voir l’émigration comme une manière de se réaliser. Je pense à ce jeune sénégalais. Il racontait que rester au Sénégal, c’était rester un individu en puissance, non encore épanoui dans sa plénitude. C’est en voyageant, et en découvrant un  autre vécu, en rencontrant de nouvelles personnes, que nous captons en nous nos ressources et nos potentialités latentes et que nous nous réalisons finalement en tant qu’individu. En somme, les gens migrent pour apprendre, se réaliser, s’enrichir etc.
A ce sujet, il est important de noter est que les pays européens établissent des politiques sécuritaires très dures mais ils développent en même temps des stratégies qui permettent à leurs étudiants de parcourir le monde. C’est la preuve que la migration est nécessaire à tout homme, quelle que soit ses origines.
Quel regard portez-vous sur l’émigration ?
Pour vous répondre, je pourrais analyser mon propre parcours de Sénégalais qui est allé en France pour y faire toutes ses humanités, son cursus académique. Je suis parti en 1996 et jusqu’en 2000, je pouvais faire une narration positive de ce parcours. J’ai appris à aimer mon pays et l’Afrique d’une manière générale. L’émigration m’a permis de découvrir le monde par la rencontre de personnes venues de tous les coins de la planète.
Mais à partir des années 2000, de nouveaux événements interviennent. Il se produit une « droitisation » en France avec l’arrivée de Jean Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française. Les émigrés ont subi de plein fouet cette droitisation. S’y ajoute les attentats du 11 Septembre 2001 aux Etats-Unis. A partir de ce moment, une méfiance des étrangers a commencé à s’exprimer dans certains milieux médiatiques, politiques ou de la société, qui se traduisait dans les difficultés pour les immigrés à trouver un logement, par exemple, ou dans des scènes de la vie quotidienne tout simplement.

Ce climat de tension en décourage-t-il  certains d’émigrer ?
A mes yeux, le désir de partir est toujours vivant, et plus fort que les crises économiques en Europe et les politiques sécuritaires qui peuvent constituer des obstacles à cette migration humaine. Rappelez-vous, à la fin de l’année nous avons vu des files d’attente interminables devant les ambassades et les structures officielles pour déposer des demandes de visas.

La migration Nord-Sud est plus connue alors que les déplacements Sud-Sud sont plus importants, pourquoi ?
C’est la surmédiatisation et la politisation qui sont en cause. En Europe, la tournure droitière de certaines politiques ou d’un certain nombre de programmes électoraux mettent l’accent sur ce qu’ils appellent un danger migratoire. Même la question de l’islam qui s’installe au Nord et qui fait polémique. Au Sud aussi, certains acteurs politiques et de la société civile ont tendance à criminaliser ou à stigmatiser la migration. Ils cherchent à capter des fonds pour mener des actions de sensibilisation et amener certains jeunes à rester. Il faut aussi souligner que la migration sud-sud  est moins contestée par les pays d’accueil, elle fait donc moins parler d’elle. 

                                                                                                                                                     


jeudi 11 août 2016

Match d intégration du CESTI, l amicale marque son point départ.

VACANCES CITOYENNES 2016 3 milliards de F Cfa pour financer des projets de jeunes et plus de quatre-vingt activités à dérouler

Prévues  du 1er août au 3 septembre 2016 sur l’étendue du territoire national, les vacances citoyennes seront rythmées par  des  visites de plus quatre-vingt activités, 9 concerts de Youssou Ndour et une remise de financement pour un montant de 3 milliards de F Cfa.

« Communier avec les jeunes tout en magnifiant les activités individuelles et collectives de haute portée citoyenne et républicaine pour la communauté et la société », c’est là l’objectif général des Vacances citoyennes énoncé hier par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne. Mame Mbaye Niang animait une conférence de presse dans les locaux de son ministère, en prélude à la cérémonie de lancement qui aura lieu le lundi 1er août 2016, à Guédiawaye.
Cette quatrième édition se tiendra sous le thème «Engagement républicain des jeunes pour l’émergence». Le ministre promet des moments « forts », à travers des camps de vacances qui vont permettre aux jeunes de servir leur pays, en réhabilitant des édifices publics. Le reboisement et l’assainissement ne seront pas en reste. Dans le domaine de l’éducation, des formations en entrepreneuriat, des visites de Daara, de collectivités éducatives et des panels sur le civisme et la citoyenneté seront au menu. Dans le domaine de la santé, des consultations gratuites sont prévues.
Dans le programme de ses activités, le ministère, par le biais de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi de la jeunesse (ANPEJ), va remettre un financement de 3 milliards F Cfa. Selon Mame Mbaye Niang, cette somme n’est pas destinée au financement de ces vacances citoyennes. Elle est plutôt consacrée aux projets de jeunes.
Interpellé sur le volet de l’animation socioculturel qui sera assurée par Youssou Ndour, le ministre avoue qu’ils n’ont pas les moyens de payer le lead vocal du Super étoile. « Il  a jugé nécessaire de nous accompagner pour mieux vulgariser nos actions. Politiquement, il est engagé. Et il soutient les actions du président de la République », souligne Mame Mbaye Niang. D’après le ministre, une enveloppe comprise entre 100 000 et 150 000 F est prévue pour les jeunes artistes qui participent aux concerts.
Revenant sur les vacances citoyennes de 2015, M. Niang projette d’aller visiter les réalisations des projets et programmes financés l’année dernière.

UCAD - JOURNÉE MORTE À LA FST Les étudiants réclament de meilleures conditions d’études

a tension était vive hier, à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En décrétant une journée morte, l’Amicale des étudiants qui revendique des conditions  d’études favorables  compte mettre ainsi la pression sur les autorités.

Il y a eu hier de l’électricité dans l’air à la Faculté des sciences et techniques (FST) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). A l’origine, cinq points de revendications des étudiants : ‘’ Une bonne climatisation et la fermeture hermétique des chapiteaux afin de diminuer la chaleur infernale dans ces lieux d’études. La reprise des travaux de réfection des amphithéâtres, amphi 7, Jean Campbell et Ousmane Socé dont les délais de réception de huit mois sont dépassés. La  réfection des toilettes qui sont dans un état de délabrement très avancé’’. Cela est mentionné dans un mémorandum dont EnQuête détient copie. Le Doyen de ladite  Faculté, Joseph Sarr, dit avoir reçu la plate-forme des étudiants mais doit s’entretenir en amont avec le recteur Ibrahima Thioub avant de s’en ouvrir  à la presse et aux autres.
 Mis à part ses manquements d’infrastructures, l’Amicale des étudiants réclame l’augmentation de taux pour les étudiants en master 2, en Sciences naturelles ainsi que le paiement des bourses aux étudiants qui l’avaient perdues au premier cycle. ‘’ Nous avons décrété une journée morte aujourd’hui et nous avons remis un mémorandum au doyen. Vendredi prochain (Ndlr demain), si rien n’est fait  surtout sur la question des bourses, nous allons durcir le ton‘’, menace Abdoulaye Niang président de l’Amicale.
 Interpellé par EnQuête sur la question des bourses, le  Directeur Lassana Konaté précise : ‘’Ces étudiants seront payés mais pas dans l’immédiat.’’ ‘’Ils viennent juste de terminer le master 1. Et ils sont autorisés à s’inscrire en master 2 au mois de juillet 2016. La liste m’est parvenue le 12 juillet or, ce n’est plus un secret de polichinelle que nous envoyons nos états le 08 du mois. Ils veulent des états additionnels alors que je n’ai pas de prérogatives pour cela’’, explique M. Konaté. Ce dernier compte publier une note dans laquelle il exposera à la communauté universitaire et aux autorités compétentes la situation parce que, tonne-t-il : ‘’Je suis fatigué, je n’hésiterai pas à démissionner, j’en ai ras-le-bol. Je n’accepterai aucune pression.’’
Tout compte fait, une grève à la veille des examens pourrait bouleverser le calendrier universitaire dans cette faculté et démoraliser les étudiants.  D’où l’urgence de trouver des solutions.

UCAD - REVENDICATIONS DES ETUDIANTS DE LA FST Le collectif des amicales entre dans la danse

Les étudiants de la Faculté des sciences et techniques (FST), qui réclament de meilleures  conditions d’études et la résolution de la question des bourses pour certains, ont reçu hier le soutien de leurs camarades des autres facultés. Conséquence : de violents affrontements ont opposé forces de l’ordre et  étudiants sur l’avenue Cheikh Anta Diop.

 ‘’L’union fait la force.’’ Cette devise semble être bien comprise par les étudiants de l’Ucad qui n’ont pas tardé à prêter main forte à leurs camarades de la FST, dans leur combat pour l’amélioration de leurs conditions d’études. En effet, depuis mercredi dernier, l’Amicale de la Faculté des sciences et techniques est sur le pied de guerre. D’où la recrudescence des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre sur l’Avenue Cheikh Anta Diop. Hier encore, les grenades lacrymogènes ont de nouveau tonné. Avec leurs lots de désagréments.
Au chapitre des revendications des étudiants figure en bonne place la question  ‘’de la climatisation et la fermeture hermétique des chapiteaux  afin de diminuer la chaleur infernale dans ces lieux d’études’’. La reprise des travaux de réfection des amphithéâtres, amphi 7, Jean Capel et Ousmane Socé, dont les délais de réception de huit mois sont dépassés, fait aussi partie des  doléances. Il en est de même de la réfection des toilettes qui sont dans un état de délabrement très avancé, et du paiement des bourses aux étudiants qui l’avaient perdues au premier cycle.
S’y ajoute la libération du président de la commission pédagogique de ladite amicale, Djibril Gningue dit Gaby. Ce dernier a été arrêté par des éléments du commissaire Bodian du Point E  lors des affrontements de jeudi dernier. Mais M. Gningue a été finalement libéré hier vers les coups de 16h. A la suite de ces échauffourées, une rencontre entre le recteur Ibrahima Thioub, les différents doyens de Facultés, le directeur des bourses Lassana Konaté et les présidents d’amicales a été tenue pour une résolution de la crise.
 ‘’Nous avons rencontré nos autorités aujourd’hui (hier, Ndlr), nous allons nous réunir ce soir (hier soir) en assemblée des délégués pour se pencher sur la suite que nous allons donner à notre mouvement’’, informe le président de l’amicale de la FST, Abdoulaye Niang.
JOSEPH SARR (DOYEN DE LA FST)
‘’Les revendications des étudiants sont légitimes’’
Le doyen de la Faculté des sciences et techniques, Joseph Sarr,  avoue que les revendications des étudiants sont légitimes. Mais il n’est pas d’accord avec eux sur les moyens qu’ils  utilisent pour obtenir gain de cause. ‘’S’agissant du problème des chapiteaux, il découle de la volonté de l’Etat de réfectionner certains amphithéâtres. D’ailleurs, à la réunion d’aujourd’hui (hier)  avec le recteur,  nous avons eu comme information que l’arrêt des travaux est dû au fait que le matériel convenu dans le contrat n’est pas respecté par l’entrepreneur.
Donc deux solutions se présentent : faire avec  ce matériel qui ne peut pas durer ou exiger qu’il soit changé, ce qui prolongera la durée des travaux. Mardi nous avons une rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane, sur la question de ces réfections et nous aurons la possibilité d’exposer le problème dans le but de la recherche de solution’’, a promis le doyen Sarr.

HAUSSE DU PRIX DE LA BOISSON SUCREE La Soboa dicte sa loi aux revendeurs et consommateurs

Se désaltérer avec de la boisson sucrée venant de la Société des Brasseries de l’Ouest africain (SOBOA) n’est plus une tarte. Depuis quelque temps, cette société a décidé d’augmenter le prix de ce liquide prisé par la population, sous le regard impuissant des consommateurs et des boutiquiers.

Sans crier gare, la Société des Brasseries de l’Ouest africain a décidé de revoir à la hausse le prix de certains de ses produits. Ainsi,    désormais, la bouteille de boisson de 125 centilitres (CL)  coûte 800 au lieu de 700 FCFA et celle de 30 CL en verre 250 à la place de 200 FCFA, soit une hausse respectivement de 100 F CFA et de 50 FCFA. ‘’Les clients nous indexent alors que  nous avons appris en même temps qu’eux l’augmentation du prix de la boisson sucrée. Nous ne sommes même pas en mesure de donner la plus petite explication’’, se désole Abdoulaye Fall, boutiquier au Point E. Cette mesure impopulaire malgré la campagne de publicité lancée par l’entreprise est en vigueur il y a deux à trois semaines.
Du Point E à la Médina, en passant par  l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le constat est unique. Les revendeurs pointent du doigt un catalogue affiché à l’entrée des boutiques. Sur ces  brochures figure une représentation des bouteilles et des nouveaux prix. ‘’Voici ce que nous avons reçu des grossistes’’, précise Moustapha Diallo, gérant d’une boutique à l’Ucad. Bon nombre de consommateurs ne sont pas encore au parfum. Dieynaba Niang, étudiante,  explique qu’elle  n’est pas au courant de cette hausse tout en martelant que ce n’est pas normal que le prix d’un produit soit augmenté sans que le consommateur sache les tenants et les aboutissants.
Administrativement, le consommateur ne dispose pas de textes permettant de lutter contre cette forfaiture. L’article 2 de la loi du 22 août 1994 portant sur le prix, la concurrence et les contentieux économiques stipule que ‘’les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par le jeu de la concurrence’’. Cependant, ce présent article ne concerne pas les denrées de premières nécessités.
Face à cette impotence de pouvoir réguler le prix faute de textes, le  président de l’Association des consommateurs du Sénégal propose de consommer local. ‘’Nous ne sommes pas obligés d’acheter de la boisson de la SOBOA. Nous pouvons aussi consommer nos jus locaux qui sont plus propices à notre santé et à notre développement économique’’, argumente Momar Ndao.
A noter que toutes nos tentatives de recueillir la version de la Soboa, sont restées vaines. Car nos différents interlocuteurs de la Société des Brasseries de l’Ouest africain, n’ont pas voulu se prononcer sur le sujet.

NDEYE NAME DIOUF (DIRECTRICE DE L'ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES) : "Notre budget a été revu en baisse

Le Sénégal est le lauréat 2016 du prix Confucius Unesco. Une distinction qu'il recevra à l'occasion de la conférence mondiale sur l'alphabétisation prévue le 8 septembre 2016 à Paris. Dans cet entretien qu'elle a accordé à EnQuête, la directrice de l'Alphabétisation et des Langues nationales, Ndèye Name Diouf, fait l'état des réalisations tout en déplorant le manque de moyens de la structure qu'elle dirige.
Quel est le projet qui a valu au Sénégal le prix Confucius?
Effectivement, le prix Confucius alphabétisation 2016 est dédié au Sénégal pour récompenser les réalisations faites dans le cadre du Programme national d'éducation de base des jeunes et adultes analphabètes articulé aux Tic (PNEBJA/TIC). C'est un projet que nous avons initié en 2013. En fait, depuis le départ de Mamadou Ndoye de la tête de la direction dans les années 1990, il n'y avait plus de programme d'Etat. Ce sont les partenaires et les organisations non gouvernementales qui ouvraient des classes. Lorsque nous sommes venus en 2012, nous nous sommes dit: "Il faut que l'Etat ait encore des salles.'' C'est comme ça qu'est né le PNEBJA/TIC.
Au-delà de l'alphabétisation, le prix vise aussi à récompenser les projets qui permettent aux femmes et aux adultes analphabètes de générer des activités de revenus et d'améliorer la santé des femmes. Quelles sont les réalisations faites dans ces domaines?
De 2012 à 2015, nous avons formé 183039 apprenants soit une moyenne de 45760 apprenants par an. Aujourd'hui, ces femmes et jeunes filles sont autonomes. Elles apprennent en même temps à produire. Raison pour laquelle dans les classes, nous avons un facilitateur qui enseigne et un encadreur technique qui se charge de la formation dans plusieurs secteurs pouvant générer des sources de revenus, par exemple la teinture. La direction a élaboré et mis en oeuvre un programme d'amélioration de la santé nutritionnelle (NESA) de 2012 à 2014. Notre objectif est d'améliorer la santé nutritionnelle de la mère et de l'enfant. Dans les régions de Matam et Saint-Louis, depuis 2015, nous participons à la lutte contre la malnutrition.
Comment l'alphabétisation qui est décrite comme le parent pauvre de l'éducation sénégalaise peut-elle gagner un prix international?
(Elle affiche un large sourire)C'est vrai, nous sommes le parent pauvre de l'éducation avec 1,7% du Budget alloué à l'alphabétisation. Nous avons un problème de ressources financières et c'est très sérieux mais nous disposons aussi des ressources humaines. La direction fait tout pour que les autorités relèvent ces ressources financières tout en sachant que l'argent ne se lève pas pour élaborer des programmes. Ce sont les ressources humaines qui font ce travail donc, nous misons sur elles pour pouvoir résoudre les problèmes en attendant que le budget soit relevé.
Pourtant votre ministre de tutelle, Serigne Mbaye Thiam avait promis en 2014 d'augmenter progressivement le budget de l'alphabétisation?
Oui, mais cette promesse n'est toujours pas tenue. Au contraire, notre budget a été revu en baisse. Au lieu de 628 millions, nous avons reçu 500 et quelques millions. Peut-être qu'avec les résultats escomptés et surtout le prix, nous pensons que le budget sera augmenté. D'ailleurs, il (le ministre) projette de relever légèrement nos ressources financières en 2017. C'est aussi l'occasion de remercier l'Unesco et les partenaires qui ne cessent de nous soutenir.
L'alphabétisation peut-elle être un tremplin vers l'égalité des genres?
Oui, elle peut bien être un tremplin vers l'égalité des genres mais c'est trop tôt. Il y a beaucoup de défis à relever avant d'arriver à ce niveau. D'abord, le taux d'analphabétisme qui est de 56,4% est très élevé et est composé de 67% de femmes. Donc il faut former les femmes surtout par l'alphabétisation fonctionnelle. D'ailleurs, nous avons ouvert 62 classes spécifiques à travers lesquelles nous touchons tous les domaines en passant par certains ministères comme ceux de l'Elevage, de la Pêche, des Sports, de la Femme, etc. Même avec le ministère de la justice qui nous a permis d'avoir des classes dans les maisons d'arrêt et de correction (MAC).
Donc, l'alphabétisation peut servir de tremplin mais avec la compétence. Ce qui se passe à l'Assemblé Nationale ou nous avons des femmes qui ne savent même pas ce que c'est que d'être député est grave. Et c'est pour cela que nous disposons d'une classe de 30 députés au sein de l'Assemblée nationale. Actuellement, nous avons 22 langues codifiées, la dernière ajoutée l'année dernière est le Womé, vers Koumpentoum et même une partie de la Guinée. Il faut noter que notre direction ne fait pas le choix des langues à apprendre. Ce sont les populations qui choisissent et qui notifient cela.

jeudi 28 juillet 2016

Fondation Ucad Le front social investi


Les ressources budgétaires allouées par l’Etat à l’université ne sont pas suffisantes. Ainsi la Fondation Ucad cherche t’elle des stratégies de financement afin de soutenir l’institution dans sa mission.

        La manière dont les universités prennent en charge leur environnement est devenue un critère de sélection pour le classement des meilleures d’entre elles. C’est ce que semble avoir compris la Fondation Ucad qui ambitionne de construire des toilettes pour les étudiants et par les étudiants afin d’assainir davantage l’espace universitaire. Dans la  conception expliquée par  l’administratrice de la Fondation, Mariètou Diongue Diop, Chaque étudiant pourrait donner  mille franc à verser dans un compte dont le numéro sera communiqué. Cela lui permettra de contribuer au développement de ce lieu du savoir, et de cultiver un sentiment d’appartenance à cette communauté.
      D’ ailleurs, dans la charte universitaire pour  l’environnement   élaborée par la Fondation, Il est inscrit que « tout étudiant, tout travailleur du temple de l’Ucad fermera les robinets après utilisation et vérifiera qu’il n’existe pas de fuite d’eau. En cas de fuite d’eau (robinet, cuvette de WC, chasse d’eau….) tout travailleur de l’Ucad le signalera aux services techniques les plus proches ». Ainsi, la structure, par le biais des associations estudiantines, compte sensibiliser et mettre à profit cette masse estudiantine pour avoir un environnement répondant aux normes internationales.
    Les différentes facultés qui accueillent les étudiants à longueur de journée sont dotées de peu de toilettes. Moins de dix cabines fonctionnelles à la Faculté  des Lettres et Sciences Humaines(FLSH), avec trente mille étudiants environ, idem dans toutes les autres facultés. Cette disproportion entre nombre de toilettes et  d’étudiants est source de bien de comportements et de maux. Certains espaces du campus pédagogiques sont ainsi transformés en toilettes à ciel ouvert.
      Conséquence, les murs de ces espaces se trouvent fréquemment souillés et nauséabonds. Ceci fait dire à certains pensionnaires qu’ils ont l’impression de se promener dans des égouts, à chaque fois qu’ils passent par ces endroits. Pour lutter contre cette mauvaise pratique, la Fondation réfléchit sur un projet de construction de toilettes publiques. Déjà en 2014, elle avait assaini le campus pédagogique Dans le cadre du Collectif pour la préservation de l’environnement, et l’appui de l’Entente CADAK-CAR.

      La fondation ce n’est pas que l’environnement !
      Le but de la Fondation est d’être un moyen efficace dans le renforcement de la mission de service public et de l’accroissement du rayonnement de l’Ucad. Ces deux objectifs sont nécessaires à des conditions de vie sociales pouvant favorisées la réussite des étudiants de toutes les couches sociales. C’est la raison pour laquelle l’institution s’active dans le social en soutenant les étudiants nécessiteux. Dans le bilan annuel des actions réalisées en 2014, l’organisation note des appuis  financiers à des étudiants en situation de précarité, des visites et des dons en nature aux drépanocytaires et aux pensionnaires en situation de handicap. Sans oublier le ‘’Dogou’’ de solidarité (repas de rupture du jeûne) qu’elle offre pendant le ramadan.
Djiby Sylla, Master 1, au département d’Anglais confirme cet élan de solidarité « Personnellement la fondation ne m’a pas soutenu mais je connais des camarades qui étaient dans des difficultés. Elle les a tiré d’affaire ».
La santé, elle aussi est dans le viseur de la Fondation. Au-delà de l’assistance financière qu’elle a apportée pour certains dossiers médicaux dont deux cas graves cette année. L’organisme a déjà organisé une journée de dépistage sur la drépanocytose, en partenariat avec l’Union universitaire de lutte contre la drépanocytose (UULD).
       En plus des domaines cités ci-dessus, la fondation intervient dans l’éducation et la formation. «  Nous avons soutenu onze étudiants dans le cadre de leurs mémoires de master cette année » indique Mme Diop. S’y ajoute  l’Opération « Un étudiant, un dictionnaire »  lancé depuis 2014, avec les offices de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). A ce jour, 2 700 dictionnaires Larousse ont été distribués aux étudiants, moyennât 2000F.
Toutes ces réalisations sont faites à partir des dons que reçoit la Fondation. Alors, pour prendre son véritable envol, elle a besoin plus que jamais d’être soutenue surtout par ces anciens diplômés d’où l’initiative UCAD-ALUMNI qui consiste à former un réseau, une plateforme de  concertation et de partage entre professionnel, pour un enrichissement mutuel et un engagement solidaire au service de la société, selon les termes du projet.


                                                                       

mercredi 27 juillet 2016

Ndimb Birane,Les portières aux doigts de fée

  
 
             Habiles comme des abeilles, ses femmes transforment l’argile avec beaucoup d’ingéniosité.  Cet héritage qui résiste aux progrès scientifiques et techniques est l’unique source de revenus des génies de cette localité de la commune de Kaymor.

 La poterie est la principale activité économique des femmes. Elle se transmet de mère à fille. Les  objets  fabriqués sont souvent des  canaris,  des  encensoirs,  des  cendriers, des fourneaux, des  pots de fleurs, et certains ustensiles  de cuisine. Tous les matériaux utilisés  sont  hérités. Les femmes de Ndimb Birane cherchent d’abord de l’argile dans le lit des marigots. Une partie est brûlée puis pilée. « Elle est malaxée avec le reste » explique Fatim Ndao.
Dans l’arrière qui lui sert d’atelier, elle modèle avec dextérité un canari avec ses mains. Couche après couche, le canari prend forme. Le travail fini, les poteries sont séchées au soleil. Ensuite, les femmes les enduisent avec de la terre de couleur ocre. Puis, c’est la cuisson : «  Nous creusons un trou dans lequel nous mettons les articles avec du bois, des tiges de maïs et de l’herbe que nous b environ brûlons pendant une trente munîtes »  explique Aïssatou Thiam.
Enfin, vient la phase de commercialisation. «   Nous écoulons dans les marchés environnants. Le prix du canari varie entre 1 500 et 2 000  francs  de CFA et les autres objets de 200 à 1 000f  » c’est que confie Seutou  Thiam, vendeuse de poterie au marché de Kaymor. Lors des mariages et de certaines fêtes les recettes  augmentent. Les marchandes de poterie ne payent pas de frais de transport (200francs de CFA l’article).
Cette occupation traditionnelle est saisonnière. Pendant l’hivernage, les habitants de Ndimb Birane ne parviennent plus à trouver de l’argile. Les lits des cours d’eaux ne sont plus  accessibles. Il n’empêche, l’activité commerciale continue avec les stocks déjà constitués. La poterie en milieu rural est pratiquée par des classes sociales fermées, des castes. Ce sont souvent les femmes de forgerons qui la pratiquent.
                                                               
     


Mégalithes de Sine NGayène, Vestiges d’un passé lointain


 Témoins du temps et de l’histoire, les mégalithes révèlent un pan méconnu d’une culture païenne ancestrale.  Le site garde encore quelques secrets d’une Afrique préhistoire
Se rendre à cette localité de la commune de Gayène Sabakh dans le département de Nioro du Rip n’est pas aisé. La piste d’accès n’est pas aménagée. Sine NGayène est un complexe mégalithique qui rend compte de plus de 1 500 ans  d’existence d’une « société conservatrice et hiérarchisée ». Cyr Deschamps, archéologue  définit les mégalithes comme « des blocs de latérite sculptés en forme simple (prismes ou cylindres) parfois plus complexes (pierre lyre) dont la disposition la plus fréquente est le cercle presque toujours flanqué d’une ligne d’orientation Nord-Sud ». Avec ses 52 cercles, dont 1 200 pierres, Sine NGayène est le plus grand site de la zone.
   Classé patrimoine historique mondial par l’Unesco en 2006, Sine Gayène est  un aussi symbole de la Sénégambie. Il servait à l’inhumation entre le IIe et le Vie siècle. L’endroit fait partie des  quatre groupes de sites mégalithiques existant en Gambie (Wassu et Kerbacht) et au Sénégal (Sine Gayène et Wanar). Il a fait l’objet de trois fouilles par Raymond Mauny en 1956, Cyr Deschamps et Guy Thilmans 1975-76) puis Hamady Bocoum et Augustin Holl (2003-2005). Le résultat montre « qu’il existe une différence fonctionnelle entre tumulus et cercles mégalithiques. Les premiers correspondent  à des sépultures uniques et richement accompagnées et les seconds à des sépultures multiples, parfois secondaires, associées à un mobilier relativement réduit », comme le précisent Holl et Bocoum.
Malgré le paysage agricole dans lequel s’insère le site et les fouilles effectuées, le joyau garde toujours son authenticité. Environ un Km, il est clôturé depuis 2005 et dispose d’une case d’accueil dans laquelle sont exposés certains outils découverts sur les lieux. Des toilettes ont été aussi aménagées pour les visiteurs, sans oublier la prise en charge d’un gardien.
    Ces dispositions devraient permettre une gestion et une organisation rentable pour les populations. Conformément à la législation du Sénégal qui charge  la direction du Patrimoine culturel du ministère de la culture de gérer et de rentabiliser les lieux hautement historiques.  Dans le cadre de la loi de janvier 1971, fixant le régime des sites et monuments historiques et celui des fouilles et découvertes. De même le décret du 08 Août 1973 portant l’application. Les communautés ont aussi des pouvoirs étendus grâce à la loi sur la décentralisation. Cette dernière facilite leur implication dans la gestion des sites. « Ce site mégalithique, vue son importance pouvait permettre l’électrification et le bitumage de la route pour faciliter l’accès au village » lance Birane Gueye. Dans sa logique, le site est un trésor, un vrai facteur de développement mais inexploité.
      C’est ce que semble avoir compris les parties prenantes. En décembre 2004, ils ont conçu un document dans le but de rendre Sine NGayène visible et accessible. Ce projet permettra aussi de mener des études approfondies afin d’adapter le site au développement local.   
Sine Gayène n’est pas le seul site mégalithique du Sine Saloum. Le département de Nioro du Rip abrite trois autres sites,  Kaymor, Keur ALI et Diam Diam. Ces vestiges funéraires d’une civilisation Sénégambienne qui a vécu 200 ans av J C jusqu’au XVI siècle s’étendent sur plus de 20 000 mètres carré couvrant la zone du Rip et de Tambacounda d’Ouest en Est, du Sud du Ferlo jusqu’à la Gambie du Nord au Sud. Il y a environ 1 600 sites, tous classés au Patrimoine mondial de l’Unesco selon Cyr Deschamps. 



mardi 28 juin 2016

Libération de Karim Wade et Cie


 L’Etat se justifie
«La remise en liberté partielle de la peine d’emprisonnement qui leur est accordée n’efface pas la condamnation qui figure toujours dans leur casier judiciaire », renseigne le ministre de la justice, selon l’agence de presse sénégalaise (APS). Sikidi Kaba animait une conférence de presse ce vendredi dans les locaux de son ministère pour édifier le peuple sur la grâce accordée à Karim Wade.
Le ministre considère que cette grâce est une « séquence humanitaire » et ne peut freiner  la volonté du gouvernement de poursuivre la lutte contre le détournement de deniers publics et l’enrichissement illicite.
S’agissant du recouvrement des amendes, le ministre soutient que l’agent judiciaire de l’Etat s’active à récupérer les montants étant donné que leurs biens restent confisqués. La sanction financière s’élève à 355 milliards de francs CFA dont 148 (y compris10 milliards de dommage et intérêt) à payer par Karim Wade, 138 par Aboukhil Bourgi dit Bibo et 69 par Alioune Samba Diassé.
 L’ancien ministre chargé de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des  Infrastructures, Karim Wade et ces complices ont été reconnu coupable d’enrichissement illicite par la cour de répressions l’enrichissement illicite (Crei). C’était dans le cadre de la traque des biens mal acquis menée par le régime des marron- beige depuis leur accession au pouvoir en 2012.

                                                                                                                                        


Violence du 5 Mars 2016 à la maison du Parti socialiste Le MEES/Ucad prône des sanctions judiciaires et politiques


La crise au sein du PS tourne à l’orage. A la place du débat habituel, les socialistes font appel à la justice. Les jeunes socialistes de l’Ucad appuient le bureau politique dans sa dynamique de sanctionner les auteurs.

     Définir la position du Parti socialiste lors du référendum du 20 Mars 2016, c’était la mer à boire. La preuve, Elle continue toujours de faire tache d’huile avec les convocations à la Division des  investigations criminelles  Dic  de jeunes socialistes suspectés dans l’affaire des violences perpétrées au siège de ladite formation lors de la réunion de son bureau politique du 5 mars dernier.  Durant laquelle la position du parti devait être mise aux grands jours. 
  En effet, des jeunes militants supposés appartenir  au camp de Khalifa Sall, secrétaire général à la Vie politique du parti et maire de la ville de Dakar ont attaqué la salle Lamine Gueye. Dans laquelle se tenait la réunion et ont brutalisé les membres du bureau politique sans exception.

 Dès le lendemain, le dimanche 6 Mars, le bureau politique sans les supposés commanditaires à savoir Khalifa Ababacar Sall et le maire de la Médina  Bamba Fall a décidé de donner une suite judiciaire et politique à ce dossier. Dans la suite judiciaire, la DIC, précisément la brigade des affaires générales(BAG) a convoqué avant-hier mardi, les jeunes socialistes, Abdou Mbaye et Pape Faye, tous des responsables à Dakar plateau et pro Khalifa Sall.

 Le mouvement des élèves et étudiants (MEES/Ucad) prête main forte au Bp et par conséquent au secrétaire général national Ousmane Tanor Dieng. Landing Biaye secrétaire général  du mouvement cité ci-dessus section Ucad tonne que «  les auteurs de ses actes de violences savaient que la majorité allait demander  au parti de voter OUI. Ainsi, ils ont attaqué la salle avec des coupe-coupe, des manchettes et des pompes à gaz pour saboter la réunion donc ils doivent être sanctionnés ». 

Quant aux tendances dans le parti, le leader de la pépinière socialiste universitaire, soutient qu’ils sont du parti socialiste. Ils ne comptent pas avoir de leader interne car seul le parti est la constate et pour la défense des principes de leur parti ils sont prêts à tout. Non sans oublier de conseiller aux autres comme Khalifa Sall, Bamba Fall et Barthélémy Diaz qui ne respectent pas certaines décisions du parti d’aller créer leur propre parti.

Sur les conséquences que cette traque des auteurs et des commanditaires pourraient causer au parti, le jeune responsable affirme qu’elles peuvent être graves mais que cela ne doit pas être un frein  quant à la prise de décisions coercitives. Contrairement à la position d’Assane Samb, directeur de publication du journal Rewmi Quotidien qui dans son intervention lors du débat de la radio FM du mercredi 22 juin, soutient qu’un dossier purement politique ne doit être réglé par la justice.il ajoute que c’est une procédure qui peut radicaliser les partisans de Khalifa Sall et par conséquent aboutir à la scission dans le PS.

Bassirou Samb, secrétaire général adjoint du mouvement national des jeunes socialistes, regrette d’abord les actes de violences qui n’honorent pas le PS. Néanmoins il affirme que « si défendre le parti et faire de sorte qu’il ne soit pas dissous dans l’alliance pour la république (APR) est être pro Khalifa, je suis pro Khalifa Sall ». Le jeune socialiste de grand Yoff semble rejoindre  Assane Samb et argue que la dic ne devait pas s’impliquer dans cette affaire purement politique. Des arguments qui replongent le pays dans l’éternel débat d’une justice indépendante.









lundi 16 mai 2016

L'inspection d’académie de Fatick, un nouveau bâtiment délabré.


Le nouveau siège de l’inspection d’académie(IA) de Fatick est dans un mauvais  état. La dalle est fissurée dans certains bureaux, les toilettes ne fonctionnent pas faute de canalisation et les carreaux commencent à se casser. Pendant l’hivernage, certaines salles qui servaient de bureaux, ont été abandonnées. Situé à l’entrée de Fatick, entre la gendarmerie, le lycée Coumba ndoffène Diouf, le siège communal du parti démocratique sénégalais (PDS) et le conseil départemental, le bâtiment est construit entre 2007 et 2011. L’IA qui était jadis dans le centre-ville à déménager dans ces locaux en 2013. Au moment où nous écrivons ces quelques lignes aucune réfection  n’a été notée.  

La jeunesse sénégalaise, un potentiel pour le développement du pays.


L’ambassadeur des états unis, James Zumwalt a été l’invité du rendez hebdomadaire du centre d’études des sciences et technique de l’information(Cesti), de ce mercredi 27 Avril 2016. Cette rencontre d’échanges sous  haute surveillance, a permis au diplomate, de revisiter les relations bilatérales entre les deux pays, de parler du rôle important que la jeunesse doit jouer dans le développement du Sénégal.
« La jeunesse du Sénégal surtout leurs actions représentent  l’avenir de cette nation », l’ambassadeur des états unis d’Amérique au Sénégal l’a fait savoir lors du carrefour d’actualités au Cesti. Le chef de la diplomatie Américaine au Sénégal a commencé son speak par encourager les jeunes journalistes et aussi de rappeler à ces derniers, le rôle important qu’ils jouent dans une société. Pour étayer ces propos, l’ambassadeur  a fait allusion à l’actualité concernant PANAM Papers et au scandale du Watergate.
Revenant sur le rôle de la jeunesse dans le développement, James Zumwalt, affirme que les 60%  et plus que constitue la jeunesse sénégalaise est un atout considérable. A cela, s’ajoute l’esprit de créativité dont la jeunesse peut faire preuve. A titre d’exemple, Mame khary Dieng, cette  sénégalaise qui a créé en 2007 une société de production, et qui exporte aujourd hui ces produits aux états unis.
Dans le domaine de la technologie, le diplomate dit être agréablement surpris de voir qu un jeune sénégalais a créé une application qui permet aux grands médecins et certains patients de se connecter.
Dans son discours, l’ambassadeur a exhorté aux jeunes journalistes de lutter contre le terrorisme qui sévit dans la zone et un peu partout dans le monde.  
D’ailleurs de l’avis du représentant des yankees  au Sénégal, les enfants talibés sont exposés surtout pour être recruter par des terroristes donc la mendicité est une chose à éviter dans un monde menacé comme le nôtre.

La participation du Sénégal dans le processus de fermeture de la prison de Guantanamo en acceptant d’accueillir deux de ces ex détenus, est aussi un geste de haute facture pour  James Zumwalt.  

mercredi 13 avril 2016

Une petite réflexion sur le référendum, la politique au Sénégal.
Ce que semblent montrer les résultats du scrutin référendaire. 

mardi 5 avril 2016

Cheikh Thiam et Mamadou Ibra Kane pour une réinvention du modèle économique de la presse sénégalaise.

        

Le carrefour d’actualités du  Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) a accueilli, Mercredi  16 Mars, Cheikh Thiam directeur du Soleil et Mamadou Ibra Kane président d’afrikcom (stade, sunulamb). Au cours d’un débat parfois  houleux, les deux ont convenu qu’il faut réinventer le modèle économique de la presse.
Venus s’entretenir avec les étudiants du Cesti sur les difficultés et les perspectives de la presse sénégalaise, les deux invités sont unanimes sur l’idée selon laquelle il faut  revoir le modèle économique qui fait fonctionner les entreprises de presse voire même le journalisme pour avoir une presse solide et digne de son nom. Cette solution préconisée par ses deux gros bonnets de la presse est partie du constat selon lequel le secteur des médias est en crise et dans tous les médiums.
« Les nouveaux médias comme  les réseaux sociaux et les panneaux publicitaires sont à l’origine de cette crise en ce sens qu’ils permettent à tous d’être des journalistes » selon Cheikh Thiam. C’est très facile de nos jours de filmer et de diffuser autant que les télévisions argue-t-il.

Parlant de l’aide à la presse, Mamadou Ibra Kane tonne que c’est un instrument politique pour la simple et bonne raison que sa distribution est faite par le ministre de la communication en violation de la loi. Le patron d’afrikcom a aussi déploré le fait que le milieu de la presse est investi par des lobbys religieux et politiques.

mardi 22 mars 2016

Référendum 2016, résultats et mon regard critique sur l’abstention.


Le peuple sénégalais a donné son avis et sa décision sur les réformes proposées par le président Macky Sall. Selon les résultats provisoires, le OUI a pris le dessus sur le NON lors de ce référendum du 20 Mars 2016. Cependant, il faut noter que des signaux forts ont été envoyés aux acteurs politiques et à la société civile par ce quatrième référendum du Sénégal indépendant. Certains d’entre eux qui croyaient être indéboulonnables dans leurs fiefs ont vu leur pouvoir se rétrécir à l’image d’Idrissa Seck, d’Aida Mbodji, de Moustapha Cissé Lo et d’Aïssata tall Sall pour ne citer que ceux-là.   D’autres ont perdu comme Khalifa Sall, Abdoulaye Baldé, Barthélémy Diaz, Bamba Fall, Fadel Barro etc. Même si quelques-uns se sont confirmés, Mamadou Diagne Fada et le chef de l’Etat lui-même.
 Seulement si le président Macky Sall gagne avec un pourcentage compris entre 70 et 50%, cela pourrait signifier une popularité discutable car selon la journaliste française Françoise Giroud : «  Dans un référendum, les gens ne répondent pas à la question qu’on leur pose. Ils donnent leur adhésion ou la refusent à celui qui la pose ». Ce que la journaliste n’a pas pris en compte dans sa réflexion, c’est l’abstention qui est estimée à un peu moins de 60% dans ce scrutin.

 L’explication que nous pouvons tirer de cette neutralité est  que le paquet de 15 points qui compose l’ex projet de révision n’a pas été bien compris. La faute aux acteurs politiques(le pouvoir et l’opposition) qui au lieu de faire une campagne d’explications, ont fait respectivement une campagne par rapport à leur bilan et sur la désinformation sous le regard complice de la société civile et des journalistes. Le référendum est aussi un sondage pour les  élections législatives de 2017 et présidentielles de 2019.

samedi 16 janvier 2016

UCAD : journée de reboisement à la FASEG, l’amicale pour une université verte.

L’amicale des étudiants de la faculté des sciences économiques et de gestion(FASEG), œuvre  pour une université verte. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé ce Samedi, une journée de reboisement et d’investissement humain.

L’amicale de la FASEG a planté au moins 400 arbres, ce Samedi 16 janvier, dans l’enceinte de ladite faculté. Cette  journée d’investissement humain et de reboisement marque le démarrage des activités annuelles de l’amicale. Selon le président  Abdoulaye Diagne, l’objectif est de créer un environnement sain et de participer au rayonnement de l’image de la FASEG et de l’université. Les membres du bureau et les étudiants saluent la pertinence de l’activité et promettent de prendre soin de ces plantes. La preuve, chaque arbuste est attribué à un étudiant pour l’entretien. Pour obtenir une université verte, le président Abdoulaye Diagne, par le biais du collectif des amicales de l UCAD, dit vouloir proposer et accompagner les autres présidents à faire de même dans leurs facultés. La structure est appuyée par le ministère de l’environnement et la direction nationale des eaux et forêts.  Cette action revalorise l image de l étudiant qui jadis est connu pour ces revendications et grèves.
     

dimanche 3 janvier 2016

Pape Diouf: A la lueur des éléments fournis par le Monde.fr, il y a matière à se poser des questions sur la culpabilité de Lamine Diack.

Pape Diouf ancien président de l Olympique de Marseille (O.M) pense qu à la faible lumière des éléments donnés par le Monde il y a lieu de se poser des questions sur la culpabilité de Lamine Diack. il l a fait savoir lors du carrefour d actualités spécial qu il animait le lundi 21 décembre 2015  à la case foyer du centre des études de sciences et techniques de l information (CESTI).

Lamine Diack, ancien président de la fédération internationale de l athlétisme ( I.A.A.F) est accusé de corruption passive et de blanchiment aggravé. Cela à la suite d un documentaire diffusé par une télévision allemande A.T sur le dopage. Ce film documentaire a déclenché une enquête judiciaire qui a abouti à la mise en examen de l ex président de l IAAF au début du mois de novembre. Dans la deuxième moitié du mois de Décembre, plus précisément le 18, un article publié dans le monde.fr fait allusion au procès verbal d audition dans lequel Lamine Diack aurait dit avoir financé la campagne du président Macky Sall. Dés le lendemain, le journal français s est dédit en disant que les déclarations du président Lamine Diack n impliquaient pas Macky sall directement. Alors l ancien journaliste Pape Diouf répondant aux différentes questions des cestiens dit ne pas maîtriser le fond du dossier mais reste convaincu du professionnalisme et de la bonne foi des journalistes du monde qui ont fait paraître ses publications. S agissant du football sénégalais, l ex président du FC Marseille dit ne pas être intéressé par le poste de président de la fédération sénégalais de football. Interpellé sur les infrastructures du sport sénégalais, l agent de joueur pense que c est un devoir régalien de l Etat. Quand à la politique l ex candidat à la mairie de Marseille affirme que c est un domaine qui ne l a jamais intéressé. Et sa candidature à cette mairie était lié au fait que Marseille était toujours présenté sur un jour qui n est pas le sien.