Les ressources budgétaires allouées par l’Etat à l’université ne sont pas
suffisantes. Ainsi la Fondation Ucad cherche t’elle des stratégies de financement
afin de soutenir l’institution dans sa mission.
La manière dont les universités
prennent en charge leur environnement est devenue un critère de sélection pour
le classement des meilleures d’entre elles. C’est ce que semble avoir compris
la Fondation Ucad qui ambitionne de construire des toilettes pour les étudiants
et par les étudiants afin d’assainir davantage l’espace universitaire. Dans la conception expliquée par l’administratrice de la Fondation, Mariètou
Diongue Diop, Chaque étudiant pourrait donner
mille franc à verser dans un compte dont le numéro sera communiqué. Cela
lui permettra de contribuer au développement de ce lieu du savoir, et de
cultiver un sentiment d’appartenance à cette communauté.
D’ ailleurs, dans la charte
universitaire pour l’environnement élaborée par la Fondation, Il est inscrit
que « tout étudiant, tout
travailleur du temple de l’Ucad fermera les robinets après utilisation et
vérifiera qu’il n’existe pas de fuite d’eau. En cas de fuite d’eau (robinet,
cuvette de WC, chasse d’eau….) tout travailleur de l’Ucad le signalera aux
services techniques les plus proches ». Ainsi, la structure, par le
biais des associations estudiantines, compte sensibiliser et mettre à profit
cette masse estudiantine pour avoir un environnement répondant aux normes
internationales.
Les
différentes facultés qui accueillent les étudiants à longueur de journée sont
dotées de peu de toilettes. Moins de dix cabines fonctionnelles à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines(FLSH), avec
trente mille étudiants environ, idem dans toutes les autres facultés. Cette
disproportion entre nombre de toilettes et d’étudiants est source de bien de
comportements et de maux. Certains espaces du campus pédagogiques sont ainsi transformés
en toilettes à ciel ouvert.
Conséquence, les murs de ces espaces se trouvent fréquemment souillés et
nauséabonds. Ceci fait dire à certains pensionnaires qu’ils ont l’impression de
se promener dans des égouts, à chaque fois qu’ils passent par ces endroits.
Pour lutter contre cette mauvaise pratique, la Fondation réfléchit sur un
projet de construction de toilettes publiques. Déjà en 2014, elle avait assaini
le campus pédagogique Dans le cadre du Collectif pour la préservation de
l’environnement, et l’appui de l’Entente CADAK-CAR.
La fondation ce n’est pas que
l’environnement !
Le but de la Fondation est d’être un moyen efficace dans le renforcement
de la mission de service public et de l’accroissement du rayonnement de l’Ucad.
Ces deux objectifs sont nécessaires à des conditions de vie sociales pouvant
favorisées la réussite des étudiants de toutes les couches sociales. C’est la
raison pour laquelle l’institution s’active dans le social en soutenant les
étudiants nécessiteux. Dans le bilan annuel des actions réalisées en 2014, l’organisation
note des appuis financiers à des
étudiants en situation de précarité, des visites et des dons en nature aux drépanocytaires
et aux pensionnaires en situation de handicap. Sans oublier le ‘’Dogou’’ de
solidarité (repas de rupture du jeûne) qu’elle offre pendant le ramadan.
Djiby Sylla, Master 1, au département
d’Anglais confirme cet élan de solidarité « Personnellement la fondation ne m’a pas soutenu mais je connais des
camarades qui étaient dans des difficultés. Elle les a tiré d’affaire ».
La santé, elle aussi est dans le
viseur de la Fondation. Au-delà de l’assistance financière qu’elle a apportée
pour certains dossiers médicaux dont deux cas graves cette année. L’organisme a
déjà organisé une journée de dépistage sur la drépanocytose, en partenariat
avec l’Union universitaire de lutte contre la drépanocytose (UULD).
En plus des domaines cités ci-dessus, la fondation intervient dans
l’éducation et la formation. « Nous
avons soutenu onze étudiants dans le cadre de leurs mémoires de master cette
année » indique Mme Diop. S’y ajoute
l’Opération « Un étudiant, un dictionnaire » lancé depuis 2014, avec les offices de l’Organisation
internationale de la Francophonie (OIF). A ce jour, 2 700 dictionnaires
Larousse ont été distribués aux étudiants, moyennât 2000F.
Toutes ces réalisations sont faites à
partir des dons que reçoit la Fondation. Alors, pour prendre son véritable
envol, elle a besoin plus que jamais d’être soutenue surtout par ces anciens
diplômés d’où l’initiative UCAD-ALUMNI qui consiste à former un réseau, une
plateforme de concertation et de partage
entre professionnel, pour un enrichissement mutuel et un engagement solidaire
au service de la société, selon les termes du projet.
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