jeudi 28 juillet 2016

Fondation Ucad Le front social investi


Les ressources budgétaires allouées par l’Etat à l’université ne sont pas suffisantes. Ainsi la Fondation Ucad cherche t’elle des stratégies de financement afin de soutenir l’institution dans sa mission.

        La manière dont les universités prennent en charge leur environnement est devenue un critère de sélection pour le classement des meilleures d’entre elles. C’est ce que semble avoir compris la Fondation Ucad qui ambitionne de construire des toilettes pour les étudiants et par les étudiants afin d’assainir davantage l’espace universitaire. Dans la  conception expliquée par  l’administratrice de la Fondation, Mariètou Diongue Diop, Chaque étudiant pourrait donner  mille franc à verser dans un compte dont le numéro sera communiqué. Cela lui permettra de contribuer au développement de ce lieu du savoir, et de cultiver un sentiment d’appartenance à cette communauté.
      D’ ailleurs, dans la charte universitaire pour  l’environnement   élaborée par la Fondation, Il est inscrit que « tout étudiant, tout travailleur du temple de l’Ucad fermera les robinets après utilisation et vérifiera qu’il n’existe pas de fuite d’eau. En cas de fuite d’eau (robinet, cuvette de WC, chasse d’eau….) tout travailleur de l’Ucad le signalera aux services techniques les plus proches ». Ainsi, la structure, par le biais des associations estudiantines, compte sensibiliser et mettre à profit cette masse estudiantine pour avoir un environnement répondant aux normes internationales.
    Les différentes facultés qui accueillent les étudiants à longueur de journée sont dotées de peu de toilettes. Moins de dix cabines fonctionnelles à la Faculté  des Lettres et Sciences Humaines(FLSH), avec trente mille étudiants environ, idem dans toutes les autres facultés. Cette disproportion entre nombre de toilettes et  d’étudiants est source de bien de comportements et de maux. Certains espaces du campus pédagogiques sont ainsi transformés en toilettes à ciel ouvert.
      Conséquence, les murs de ces espaces se trouvent fréquemment souillés et nauséabonds. Ceci fait dire à certains pensionnaires qu’ils ont l’impression de se promener dans des égouts, à chaque fois qu’ils passent par ces endroits. Pour lutter contre cette mauvaise pratique, la Fondation réfléchit sur un projet de construction de toilettes publiques. Déjà en 2014, elle avait assaini le campus pédagogique Dans le cadre du Collectif pour la préservation de l’environnement, et l’appui de l’Entente CADAK-CAR.

      La fondation ce n’est pas que l’environnement !
      Le but de la Fondation est d’être un moyen efficace dans le renforcement de la mission de service public et de l’accroissement du rayonnement de l’Ucad. Ces deux objectifs sont nécessaires à des conditions de vie sociales pouvant favorisées la réussite des étudiants de toutes les couches sociales. C’est la raison pour laquelle l’institution s’active dans le social en soutenant les étudiants nécessiteux. Dans le bilan annuel des actions réalisées en 2014, l’organisation note des appuis  financiers à des étudiants en situation de précarité, des visites et des dons en nature aux drépanocytaires et aux pensionnaires en situation de handicap. Sans oublier le ‘’Dogou’’ de solidarité (repas de rupture du jeûne) qu’elle offre pendant le ramadan.
Djiby Sylla, Master 1, au département d’Anglais confirme cet élan de solidarité « Personnellement la fondation ne m’a pas soutenu mais je connais des camarades qui étaient dans des difficultés. Elle les a tiré d’affaire ».
La santé, elle aussi est dans le viseur de la Fondation. Au-delà de l’assistance financière qu’elle a apportée pour certains dossiers médicaux dont deux cas graves cette année. L’organisme a déjà organisé une journée de dépistage sur la drépanocytose, en partenariat avec l’Union universitaire de lutte contre la drépanocytose (UULD).
       En plus des domaines cités ci-dessus, la fondation intervient dans l’éducation et la formation. «  Nous avons soutenu onze étudiants dans le cadre de leurs mémoires de master cette année » indique Mme Diop. S’y ajoute  l’Opération « Un étudiant, un dictionnaire »  lancé depuis 2014, avec les offices de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). A ce jour, 2 700 dictionnaires Larousse ont été distribués aux étudiants, moyennât 2000F.
Toutes ces réalisations sont faites à partir des dons que reçoit la Fondation. Alors, pour prendre son véritable envol, elle a besoin plus que jamais d’être soutenue surtout par ces anciens diplômés d’où l’initiative UCAD-ALUMNI qui consiste à former un réseau, une plateforme de  concertation et de partage entre professionnel, pour un enrichissement mutuel et un engagement solidaire au service de la société, selon les termes du projet.


                                                                       

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