Se désaltérer avec de la boisson sucrée venant de la Société des Brasseries de l’Ouest africain (SOBOA) n’est plus une tarte. Depuis quelque temps, cette société a décidé d’augmenter le prix de ce liquide prisé par la population, sous le regard impuissant des consommateurs et des boutiquiers.
Sans crier gare, la Société des Brasseries de l’Ouest africain a décidé de revoir à la hausse le prix de certains de ses produits. Ainsi, désormais, la bouteille de boisson de 125 centilitres (CL) coûte 800 au lieu de 700 FCFA et celle de 30 CL en verre 250 à la place de 200 FCFA, soit une hausse respectivement de 100 F CFA et de 50 FCFA. ‘’Les clients nous indexent alors que nous avons appris en même temps qu’eux l’augmentation du prix de la boisson sucrée. Nous ne sommes même pas en mesure de donner la plus petite explication’’, se désole Abdoulaye Fall, boutiquier au Point E. Cette mesure impopulaire malgré la campagne de publicité lancée par l’entreprise est en vigueur il y a deux à trois semaines.
Du Point E à la Médina, en passant par l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le constat est unique. Les revendeurs pointent du doigt un catalogue affiché à l’entrée des boutiques. Sur ces brochures figure une représentation des bouteilles et des nouveaux prix. ‘’Voici ce que nous avons reçu des grossistes’’, précise Moustapha Diallo, gérant d’une boutique à l’Ucad. Bon nombre de consommateurs ne sont pas encore au parfum. Dieynaba Niang, étudiante, explique qu’elle n’est pas au courant de cette hausse tout en martelant que ce n’est pas normal que le prix d’un produit soit augmenté sans que le consommateur sache les tenants et les aboutissants.
Administrativement, le consommateur ne dispose pas de textes permettant de lutter contre cette forfaiture. L’article 2 de la loi du 22 août 1994 portant sur le prix, la concurrence et les contentieux économiques stipule que ‘’les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par le jeu de la concurrence’’. Cependant, ce présent article ne concerne pas les denrées de premières nécessités.
Face à cette impotence de pouvoir réguler le prix faute de textes, le président de l’Association des consommateurs du Sénégal propose de consommer local. ‘’Nous ne sommes pas obligés d’acheter de la boisson de la SOBOA. Nous pouvons aussi consommer nos jus locaux qui sont plus propices à notre santé et à notre développement économique’’, argumente Momar Ndao.
A noter que toutes nos tentatives de recueillir la version de la Soboa, sont restées vaines. Car nos différents interlocuteurs de la Société des Brasseries de l’Ouest africain, n’ont pas voulu se prononcer sur le sujet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire