a tension était vive hier, à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En décrétant une journée morte, l’Amicale des étudiants qui revendique des conditions d’études favorables compte mettre ainsi la pression sur les autorités.
Il y a eu hier de l’électricité dans l’air à la Faculté des sciences et techniques (FST) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). A l’origine, cinq points de revendications des étudiants : ‘’ Une bonne climatisation et la fermeture hermétique des chapiteaux afin de diminuer la chaleur infernale dans ces lieux d’études. La reprise des travaux de réfection des amphithéâtres, amphi 7, Jean Campbell et Ousmane Socé dont les délais de réception de huit mois sont dépassés. La réfection des toilettes qui sont dans un état de délabrement très avancé’’. Cela est mentionné dans un mémorandum dont EnQuête détient copie. Le Doyen de ladite Faculté, Joseph Sarr, dit avoir reçu la plate-forme des étudiants mais doit s’entretenir en amont avec le recteur Ibrahima Thioub avant de s’en ouvrir à la presse et aux autres.
Mis à part ses manquements d’infrastructures, l’Amicale des étudiants réclame l’augmentation de taux pour les étudiants en master 2, en Sciences naturelles ainsi que le paiement des bourses aux étudiants qui l’avaient perdues au premier cycle. ‘’ Nous avons décrété une journée morte aujourd’hui et nous avons remis un mémorandum au doyen. Vendredi prochain (Ndlr demain), si rien n’est fait surtout sur la question des bourses, nous allons durcir le ton‘’, menace Abdoulaye Niang président de l’Amicale.
Interpellé par EnQuête sur la question des bourses, le Directeur Lassana Konaté précise : ‘’Ces étudiants seront payés mais pas dans l’immédiat.’’ ‘’Ils viennent juste de terminer le master 1. Et ils sont autorisés à s’inscrire en master 2 au mois de juillet 2016. La liste m’est parvenue le 12 juillet or, ce n’est plus un secret de polichinelle que nous envoyons nos états le 08 du mois. Ils veulent des états additionnels alors que je n’ai pas de prérogatives pour cela’’, explique M. Konaté. Ce dernier compte publier une note dans laquelle il exposera à la communauté universitaire et aux autorités compétentes la situation parce que, tonne-t-il : ‘’Je suis fatigué, je n’hésiterai pas à démissionner, j’en ai ras-le-bol. Je n’accepterai aucune pression.’’
Tout compte fait, une grève à la veille des examens pourrait bouleverser le calendrier universitaire dans cette faculté et démoraliser les étudiants. D’où l’urgence de trouver des solutions.
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