Des potentialités et des opportunités pour
réussir, il en existe au Sénégal même si le taux de chômage est très élevé. Au
moment où certains risquent leur vie pour atteindre l’Europe à la recherche
d’une vie meilleure, d’autres préfèrent investir et créer des activités dans
leur pays.
Mara
Diouf, 28 ans, est de cette trempe de jeunes entrepreneurs qui, malgré les
obstacles, réussissent à s’épanouir au pays par le biais de l’auto-emploi. Sur son
lieu de travail, le jeune responsable d’un des tout premiers magasins multiservices
en informatique du Sénégal se veut discret. S’il préfère taire le nom de son
entreprise et celui de l’agence publique qui l’a soutenu, c’est pour éviter «les mauvaises langues et les envieux. »
Des photopieuses en panne, des papiers jetés dans des poubelles, des cartouches
d’imprimantes épuisées campent à l’entrée de la société de Mara Diouf.
Il se
tient deboutdans son local, en face d’une imprimante qui lance des papiers en
continu. Vêtu d’un pantalon kaki et d’une chemise noire, cet ancien candidat à
l’émigration raconte son parcours le sourire aux lèvres. « En 2006 je voulais partir en Italie, comme beaucoup de
Sénégalais à cette époque, mais ma famille m’a dissuadé. Commeje devaissubvenir
aux besoins ma famille dont je suis le soutien, je me suislancé dans
l’entreprenariat. J’airédigé un projet que j’ai déposé dans une structure
d’accompagnement à Dakar. Celle-ci m’a financé à hauteur d’un million
FCFA parce que mon idée était jugée rentable», raconte-t-il.
Avec
ce prêt à rembourser, ses débuts sont difficiles car il lui faut en plus payer le
loyer du local et acheter tout le matériel nécessaire. Pourtant, quatre mois
d’activité plus tard, l’année scolaire
le début de l’année scolaire, les affaires ont vraiment commencé à marcher.
« Je peux enregistrer un chiffre d’affaire de 25 000 FCFA par jour» se
réjouit-il. Grâce à son succès, Mara conjugue maintenant au passé son désir de
quitter le pays.
Nombreux
sont les jeunes Sénégalais comme Mara Diouf qui ont bénéficié de financements de projets
et de programmes, par l’intermédiaire des Organisations non
gouvernementales (ONG) et de l’Etat. Le but de ces initiatives est de lutter
contre le chômage, une des causes fondamentales de l’émigration. L’enjeu pour
les autorités est désormais de pérenniser de tels dispositifs pour garantir la
création durable d’activités économiques et d’emplois dans le pays.
Diène
Ngom
« Rester
et réussir »
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