jeudi 11 août 2016

Match d intégration du CESTI, l amicale marque son point départ.

VACANCES CITOYENNES 2016 3 milliards de F Cfa pour financer des projets de jeunes et plus de quatre-vingt activités à dérouler

Prévues  du 1er août au 3 septembre 2016 sur l’étendue du territoire national, les vacances citoyennes seront rythmées par  des  visites de plus quatre-vingt activités, 9 concerts de Youssou Ndour et une remise de financement pour un montant de 3 milliards de F Cfa.

« Communier avec les jeunes tout en magnifiant les activités individuelles et collectives de haute portée citoyenne et républicaine pour la communauté et la société », c’est là l’objectif général des Vacances citoyennes énoncé hier par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne. Mame Mbaye Niang animait une conférence de presse dans les locaux de son ministère, en prélude à la cérémonie de lancement qui aura lieu le lundi 1er août 2016, à Guédiawaye.
Cette quatrième édition se tiendra sous le thème «Engagement républicain des jeunes pour l’émergence». Le ministre promet des moments « forts », à travers des camps de vacances qui vont permettre aux jeunes de servir leur pays, en réhabilitant des édifices publics. Le reboisement et l’assainissement ne seront pas en reste. Dans le domaine de l’éducation, des formations en entrepreneuriat, des visites de Daara, de collectivités éducatives et des panels sur le civisme et la citoyenneté seront au menu. Dans le domaine de la santé, des consultations gratuites sont prévues.
Dans le programme de ses activités, le ministère, par le biais de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi de la jeunesse (ANPEJ), va remettre un financement de 3 milliards F Cfa. Selon Mame Mbaye Niang, cette somme n’est pas destinée au financement de ces vacances citoyennes. Elle est plutôt consacrée aux projets de jeunes.
Interpellé sur le volet de l’animation socioculturel qui sera assurée par Youssou Ndour, le ministre avoue qu’ils n’ont pas les moyens de payer le lead vocal du Super étoile. « Il  a jugé nécessaire de nous accompagner pour mieux vulgariser nos actions. Politiquement, il est engagé. Et il soutient les actions du président de la République », souligne Mame Mbaye Niang. D’après le ministre, une enveloppe comprise entre 100 000 et 150 000 F est prévue pour les jeunes artistes qui participent aux concerts.
Revenant sur les vacances citoyennes de 2015, M. Niang projette d’aller visiter les réalisations des projets et programmes financés l’année dernière.

UCAD - JOURNÉE MORTE À LA FST Les étudiants réclament de meilleures conditions d’études

a tension était vive hier, à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En décrétant une journée morte, l’Amicale des étudiants qui revendique des conditions  d’études favorables  compte mettre ainsi la pression sur les autorités.

Il y a eu hier de l’électricité dans l’air à la Faculté des sciences et techniques (FST) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). A l’origine, cinq points de revendications des étudiants : ‘’ Une bonne climatisation et la fermeture hermétique des chapiteaux afin de diminuer la chaleur infernale dans ces lieux d’études. La reprise des travaux de réfection des amphithéâtres, amphi 7, Jean Campbell et Ousmane Socé dont les délais de réception de huit mois sont dépassés. La  réfection des toilettes qui sont dans un état de délabrement très avancé’’. Cela est mentionné dans un mémorandum dont EnQuête détient copie. Le Doyen de ladite  Faculté, Joseph Sarr, dit avoir reçu la plate-forme des étudiants mais doit s’entretenir en amont avec le recteur Ibrahima Thioub avant de s’en ouvrir  à la presse et aux autres.
 Mis à part ses manquements d’infrastructures, l’Amicale des étudiants réclame l’augmentation de taux pour les étudiants en master 2, en Sciences naturelles ainsi que le paiement des bourses aux étudiants qui l’avaient perdues au premier cycle. ‘’ Nous avons décrété une journée morte aujourd’hui et nous avons remis un mémorandum au doyen. Vendredi prochain (Ndlr demain), si rien n’est fait  surtout sur la question des bourses, nous allons durcir le ton‘’, menace Abdoulaye Niang président de l’Amicale.
 Interpellé par EnQuête sur la question des bourses, le  Directeur Lassana Konaté précise : ‘’Ces étudiants seront payés mais pas dans l’immédiat.’’ ‘’Ils viennent juste de terminer le master 1. Et ils sont autorisés à s’inscrire en master 2 au mois de juillet 2016. La liste m’est parvenue le 12 juillet or, ce n’est plus un secret de polichinelle que nous envoyons nos états le 08 du mois. Ils veulent des états additionnels alors que je n’ai pas de prérogatives pour cela’’, explique M. Konaté. Ce dernier compte publier une note dans laquelle il exposera à la communauté universitaire et aux autorités compétentes la situation parce que, tonne-t-il : ‘’Je suis fatigué, je n’hésiterai pas à démissionner, j’en ai ras-le-bol. Je n’accepterai aucune pression.’’
Tout compte fait, une grève à la veille des examens pourrait bouleverser le calendrier universitaire dans cette faculté et démoraliser les étudiants.  D’où l’urgence de trouver des solutions.

UCAD - REVENDICATIONS DES ETUDIANTS DE LA FST Le collectif des amicales entre dans la danse

Les étudiants de la Faculté des sciences et techniques (FST), qui réclament de meilleures  conditions d’études et la résolution de la question des bourses pour certains, ont reçu hier le soutien de leurs camarades des autres facultés. Conséquence : de violents affrontements ont opposé forces de l’ordre et  étudiants sur l’avenue Cheikh Anta Diop.

 ‘’L’union fait la force.’’ Cette devise semble être bien comprise par les étudiants de l’Ucad qui n’ont pas tardé à prêter main forte à leurs camarades de la FST, dans leur combat pour l’amélioration de leurs conditions d’études. En effet, depuis mercredi dernier, l’Amicale de la Faculté des sciences et techniques est sur le pied de guerre. D’où la recrudescence des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre sur l’Avenue Cheikh Anta Diop. Hier encore, les grenades lacrymogènes ont de nouveau tonné. Avec leurs lots de désagréments.
Au chapitre des revendications des étudiants figure en bonne place la question  ‘’de la climatisation et la fermeture hermétique des chapiteaux  afin de diminuer la chaleur infernale dans ces lieux d’études’’. La reprise des travaux de réfection des amphithéâtres, amphi 7, Jean Capel et Ousmane Socé, dont les délais de réception de huit mois sont dépassés, fait aussi partie des  doléances. Il en est de même de la réfection des toilettes qui sont dans un état de délabrement très avancé, et du paiement des bourses aux étudiants qui l’avaient perdues au premier cycle.
S’y ajoute la libération du président de la commission pédagogique de ladite amicale, Djibril Gningue dit Gaby. Ce dernier a été arrêté par des éléments du commissaire Bodian du Point E  lors des affrontements de jeudi dernier. Mais M. Gningue a été finalement libéré hier vers les coups de 16h. A la suite de ces échauffourées, une rencontre entre le recteur Ibrahima Thioub, les différents doyens de Facultés, le directeur des bourses Lassana Konaté et les présidents d’amicales a été tenue pour une résolution de la crise.
 ‘’Nous avons rencontré nos autorités aujourd’hui (hier, Ndlr), nous allons nous réunir ce soir (hier soir) en assemblée des délégués pour se pencher sur la suite que nous allons donner à notre mouvement’’, informe le président de l’amicale de la FST, Abdoulaye Niang.
JOSEPH SARR (DOYEN DE LA FST)
‘’Les revendications des étudiants sont légitimes’’
Le doyen de la Faculté des sciences et techniques, Joseph Sarr,  avoue que les revendications des étudiants sont légitimes. Mais il n’est pas d’accord avec eux sur les moyens qu’ils  utilisent pour obtenir gain de cause. ‘’S’agissant du problème des chapiteaux, il découle de la volonté de l’Etat de réfectionner certains amphithéâtres. D’ailleurs, à la réunion d’aujourd’hui (hier)  avec le recteur,  nous avons eu comme information que l’arrêt des travaux est dû au fait que le matériel convenu dans le contrat n’est pas respecté par l’entrepreneur.
Donc deux solutions se présentent : faire avec  ce matériel qui ne peut pas durer ou exiger qu’il soit changé, ce qui prolongera la durée des travaux. Mardi nous avons une rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane, sur la question de ces réfections et nous aurons la possibilité d’exposer le problème dans le but de la recherche de solution’’, a promis le doyen Sarr.

HAUSSE DU PRIX DE LA BOISSON SUCREE La Soboa dicte sa loi aux revendeurs et consommateurs

Se désaltérer avec de la boisson sucrée venant de la Société des Brasseries de l’Ouest africain (SOBOA) n’est plus une tarte. Depuis quelque temps, cette société a décidé d’augmenter le prix de ce liquide prisé par la population, sous le regard impuissant des consommateurs et des boutiquiers.

Sans crier gare, la Société des Brasseries de l’Ouest africain a décidé de revoir à la hausse le prix de certains de ses produits. Ainsi,    désormais, la bouteille de boisson de 125 centilitres (CL)  coûte 800 au lieu de 700 FCFA et celle de 30 CL en verre 250 à la place de 200 FCFA, soit une hausse respectivement de 100 F CFA et de 50 FCFA. ‘’Les clients nous indexent alors que  nous avons appris en même temps qu’eux l’augmentation du prix de la boisson sucrée. Nous ne sommes même pas en mesure de donner la plus petite explication’’, se désole Abdoulaye Fall, boutiquier au Point E. Cette mesure impopulaire malgré la campagne de publicité lancée par l’entreprise est en vigueur il y a deux à trois semaines.
Du Point E à la Médina, en passant par  l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le constat est unique. Les revendeurs pointent du doigt un catalogue affiché à l’entrée des boutiques. Sur ces  brochures figure une représentation des bouteilles et des nouveaux prix. ‘’Voici ce que nous avons reçu des grossistes’’, précise Moustapha Diallo, gérant d’une boutique à l’Ucad. Bon nombre de consommateurs ne sont pas encore au parfum. Dieynaba Niang, étudiante,  explique qu’elle  n’est pas au courant de cette hausse tout en martelant que ce n’est pas normal que le prix d’un produit soit augmenté sans que le consommateur sache les tenants et les aboutissants.
Administrativement, le consommateur ne dispose pas de textes permettant de lutter contre cette forfaiture. L’article 2 de la loi du 22 août 1994 portant sur le prix, la concurrence et les contentieux économiques stipule que ‘’les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par le jeu de la concurrence’’. Cependant, ce présent article ne concerne pas les denrées de premières nécessités.
Face à cette impotence de pouvoir réguler le prix faute de textes, le  président de l’Association des consommateurs du Sénégal propose de consommer local. ‘’Nous ne sommes pas obligés d’acheter de la boisson de la SOBOA. Nous pouvons aussi consommer nos jus locaux qui sont plus propices à notre santé et à notre développement économique’’, argumente Momar Ndao.
A noter que toutes nos tentatives de recueillir la version de la Soboa, sont restées vaines. Car nos différents interlocuteurs de la Société des Brasseries de l’Ouest africain, n’ont pas voulu se prononcer sur le sujet.

NDEYE NAME DIOUF (DIRECTRICE DE L'ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES) : "Notre budget a été revu en baisse

Le Sénégal est le lauréat 2016 du prix Confucius Unesco. Une distinction qu'il recevra à l'occasion de la conférence mondiale sur l'alphabétisation prévue le 8 septembre 2016 à Paris. Dans cet entretien qu'elle a accordé à EnQuête, la directrice de l'Alphabétisation et des Langues nationales, Ndèye Name Diouf, fait l'état des réalisations tout en déplorant le manque de moyens de la structure qu'elle dirige.
Quel est le projet qui a valu au Sénégal le prix Confucius?
Effectivement, le prix Confucius alphabétisation 2016 est dédié au Sénégal pour récompenser les réalisations faites dans le cadre du Programme national d'éducation de base des jeunes et adultes analphabètes articulé aux Tic (PNEBJA/TIC). C'est un projet que nous avons initié en 2013. En fait, depuis le départ de Mamadou Ndoye de la tête de la direction dans les années 1990, il n'y avait plus de programme d'Etat. Ce sont les partenaires et les organisations non gouvernementales qui ouvraient des classes. Lorsque nous sommes venus en 2012, nous nous sommes dit: "Il faut que l'Etat ait encore des salles.'' C'est comme ça qu'est né le PNEBJA/TIC.
Au-delà de l'alphabétisation, le prix vise aussi à récompenser les projets qui permettent aux femmes et aux adultes analphabètes de générer des activités de revenus et d'améliorer la santé des femmes. Quelles sont les réalisations faites dans ces domaines?
De 2012 à 2015, nous avons formé 183039 apprenants soit une moyenne de 45760 apprenants par an. Aujourd'hui, ces femmes et jeunes filles sont autonomes. Elles apprennent en même temps à produire. Raison pour laquelle dans les classes, nous avons un facilitateur qui enseigne et un encadreur technique qui se charge de la formation dans plusieurs secteurs pouvant générer des sources de revenus, par exemple la teinture. La direction a élaboré et mis en oeuvre un programme d'amélioration de la santé nutritionnelle (NESA) de 2012 à 2014. Notre objectif est d'améliorer la santé nutritionnelle de la mère et de l'enfant. Dans les régions de Matam et Saint-Louis, depuis 2015, nous participons à la lutte contre la malnutrition.
Comment l'alphabétisation qui est décrite comme le parent pauvre de l'éducation sénégalaise peut-elle gagner un prix international?
(Elle affiche un large sourire)C'est vrai, nous sommes le parent pauvre de l'éducation avec 1,7% du Budget alloué à l'alphabétisation. Nous avons un problème de ressources financières et c'est très sérieux mais nous disposons aussi des ressources humaines. La direction fait tout pour que les autorités relèvent ces ressources financières tout en sachant que l'argent ne se lève pas pour élaborer des programmes. Ce sont les ressources humaines qui font ce travail donc, nous misons sur elles pour pouvoir résoudre les problèmes en attendant que le budget soit relevé.
Pourtant votre ministre de tutelle, Serigne Mbaye Thiam avait promis en 2014 d'augmenter progressivement le budget de l'alphabétisation?
Oui, mais cette promesse n'est toujours pas tenue. Au contraire, notre budget a été revu en baisse. Au lieu de 628 millions, nous avons reçu 500 et quelques millions. Peut-être qu'avec les résultats escomptés et surtout le prix, nous pensons que le budget sera augmenté. D'ailleurs, il (le ministre) projette de relever légèrement nos ressources financières en 2017. C'est aussi l'occasion de remercier l'Unesco et les partenaires qui ne cessent de nous soutenir.
L'alphabétisation peut-elle être un tremplin vers l'égalité des genres?
Oui, elle peut bien être un tremplin vers l'égalité des genres mais c'est trop tôt. Il y a beaucoup de défis à relever avant d'arriver à ce niveau. D'abord, le taux d'analphabétisme qui est de 56,4% est très élevé et est composé de 67% de femmes. Donc il faut former les femmes surtout par l'alphabétisation fonctionnelle. D'ailleurs, nous avons ouvert 62 classes spécifiques à travers lesquelles nous touchons tous les domaines en passant par certains ministères comme ceux de l'Elevage, de la Pêche, des Sports, de la Femme, etc. Même avec le ministère de la justice qui nous a permis d'avoir des classes dans les maisons d'arrêt et de correction (MAC).
Donc, l'alphabétisation peut servir de tremplin mais avec la compétence. Ce qui se passe à l'Assemblé Nationale ou nous avons des femmes qui ne savent même pas ce que c'est que d'être député est grave. Et c'est pour cela que nous disposons d'une classe de 30 députés au sein de l'Assemblée nationale. Actuellement, nous avons 22 langues codifiées, la dernière ajoutée l'année dernière est le Womé, vers Koumpentoum et même une partie de la Guinée. Il faut noter que notre direction ne fait pas le choix des langues à apprendre. Ce sont les populations qui choisissent et qui notifient cela.