Le camp universitaire,
plus connu sous l’appellation de campus social
est le lieu d’habitation des étudiants. Au nombre de deux à savoir la
cité Alioune sitoe Diatta (ex Claudel) et le grand campus. Ce dernier dans
lequel nous avons fait notre reportage est composé de quatorze 14 pavillons dont onze (11) pour les garçons
et 3 pour les filles. Cependant ces pavillons sont très insuffisants, vue le
nombre pléthorique d’étudiants nécessiteux dont regorge l’université cheikh anta diop de
Dakar.
Il est 8H 11mn nous entrons par la petite porte qui
donne sur l’avenue cheikh anta Diop. A peine près de 150mn de marche, une file
d’étudiants. C’est l’heure du petit déjeuner au restaurant Argentin. Du coté Est de ce restaurant le pavillon Q,
c’est un pavillon habité par des étudiantes. Les chambres sont composées de 3
lits et peuvent être occupées par un nombre compris entre 12 et 25 filles. A la
troisième étage dans le couloir gauche
chambre 78, habite Bineta Ndiaye 25 ans, taille moyenne, un foulard à la tête,
elle est étudiante à la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP).
« Ici nous sommes 21 filles parce que
la chambre appartient à l’amicale des étudiants thiésois. Et l’objectif
des dirigeants de l’amicale est de trouver une place pour le maximum
d’étudiantes. A cela s’ajoute le fait que nous sommes toutes issue de la même
localité donc nous nous entraidons. Même si c’est très difficile la nuit car
nous étalons nos matelas jusqu’ à la porte, vous voyez la journée on suppose
les matelas sur les lits ». Cette promiscuité a comme conséquence poursuit
elle « le fait que la chambre est un dortoir pour nous et la journée même
si tu n’as pas cour tu cherches à aller dans une autre chambre qui a plus de
confort ça peut être chez une fille ou un garçon avec qui tu es ami. Sans oublier les petites querelles liées à
nos vices nous autres femmes, bref c’est compliqué la vie dans ses conditions».
Cette situation prévaut aussi chez les garçons qui eux habitent dans des
pavillons à deux lits excepté le pavillon E qui a 3 lits par chambre.
Il est 9H 07mn nous sommes au pavillon A. Entre les deux pavillons nous avons fait 6mn de
marche. Ici la grandeur du bâtiment est
la chose plus frappante. Avec plus de 45O chambres, réparties par couloir de A
à X, il est le pavillon qui loge plus d’étudiants. Au-delà des étudiants qui ont obtenus des
chambres, un nombre important d’étudiants
occupent les couloirs avec des matelas et des petites bâches qui servent
d’abris. Parmi eux, Boubacar Touré 21
ans, étudiant à la faculté des lettres et sciences humaines. Assis sur son
matelas, il vient de terminer son petit déjeuner ici au couloir I. Après une
petite séance d’explication car il
hésite, Boubacar accepte de répondre à nos questions. « L’année dernière
j’avais une chambre mais cette année non peut être c’est parce que je n’ai pas eu
la moyenne qu’il faut. J’ai une famille aussi à Dakar mais faire la
navette ; Bon ! Je n’ai pas les moyens. Habiter dans les couloirs comme vous le voyez
c’est un peu difficile car il y a les moustiques surtout la nuit, et aussi
souvent des cas de vols ». Malgré les conditions difficiles qu’il
rencontre, Boubacar affirme qu’il n’a pas de doléances ou un appel à faire.
« Je suis satisfait et cette
situation ne me dérange pas » dit-il. A côté de ses pavillons à deux lits
ou le nombre peut atteindre douze par chambre. Il y a des pavillons à chambre
individuelle notamment B, D et C. Nous sommes au pavillon D chambre 39. Elle
est occupée par Cheikh Mbacké, étudiant en master 2 au département d’histoire,
membre de la liste rose (groupe d’étudiants syndicalistes). Selon lui « les
conditions de logement sont mauvaises seulement arrivé à un certain niveau,
elles s’améliorent par exemple les pavillons B, D et C sont habités par ceux
qui sont font le master ou les délégués. Les délégués assistent chaque année à
la réunion de distributions des chambres mais cette année nous n’avons pas
assisté du coup le nombre de chambres alloué à la faculté de lettre a baissé et
est de 1800 lits pour plus de 30000 étudiants ».
Pour la
propreté des pavillons des femmes sont recrutées par le centre des œuvres
universitaires de Dakar. En à croire à Kaba sy l’une des nettoyeuses que nous avons
trouvé au pavillon A. « Nous nettoyons trois jours dans la semaine et nous
n’avons pas de problème seulement dés fois nous avons pitié des étudiants car
les études sont difficiles et les conditions ne sont pas favorable à Dakar pour
certains.
Du coté des autorités du service social nous avons
en vain tenté de les joindre.
Le logement à l’université cheikh anta Diop de Dakar est donc un calvaire. A rappeler qu’en 2013, 5 pavillons
ont été démoli même si deux nouveaux pavillons sont en construction au niveau
du stade de la dite université.
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